Méditation 33ème dimanche ordinaire B – 14 novembre 2021
La fin du monde est proche !
Deviendrai-je témoin de Jéhovah ? Il ne me resterait plus qu’à annoncer la date, toute proche, de la fin du monde. Non. Je parle tout simplement comme les Ecritures, comme l’évangile de ce dimanche. Nous entendrons encore cet avertissement au premier dimanche de l’Avent. Oui, le retour du Seigneur est proche, nous dit-il lui-même, il est même à notre porte. Quant à la date, il ne nous la donne pas. Il nous conseille même fortement de ne pas faire de spéculations là-dessus : Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père.
Le temps de l’épreuve
Quand Jésus parle de grande détresse, de signes dans le ciel et de catastrophes, il ne parle pas de la fin du monde, mais de ce qui la précède. En fait, il parle de notre aujourd’hui. Il y a aujourd’hui des signes interpellants. Pas des signes miraculeux, mais des événements bien réels qui manifestent que notre monde ne va pas bien et qu’il va même à sa perte. Un mode de développement détruit notre maison commune : inondations, sécheresses, chaleur insupportables … en viennent à rendre la vie très difficile surtout dans les coins les plus pauvres de la planète. Des signes comme ceux-là nous mettent à l’épreuve. Ils sont même une invitation à une véritable conversion. Nous laisserons-nous bousculer par ces événements ? Sommes-nous prêts à accueillir et à susciter un nouveau monde ? Un monde qui ressemble davantage au Royaume que Jésus annonce ?
La bonne nouvelle de la fin
En fait, quand Jésus annonce les derniers temps, il annonce une bonne nouvelle. Pourquoi, d’ailleurs, aurions-nous peur de son retour ? Les premiers chrétiens l’attendaient avec impatience et une de leurs prières préférées, c’était le Marana Tha, Viens Seigneur Jésus !
Seuls ceux qui sont compromis dans les dérèglements du monde et qui y trouvent leurs petits et grands intérêts, ont de quoi avoir peur. C’est, comme le dit l’évangile, un été qui est proche (même si, pour nous, ce n’est pas de saison !).
Quand le Fils de l’homme se fait proche, il rend justice à ceux qui n’ont pas de droits, il relève les pauvres et les opprimés de toutes sortes. Il vient nous réveiller, nous relever, nous ressusciter. Dimanche prochain, nous le fêterons comme le roi d’un royaume de justice et de paix bien différent de la plupart des royaumes ou républiques de ce monde.
La comparaison du figuier
Pourtant, dès aujourd’hui et sans attendre, il y a sur notre planète, parmi nous, des bourgeonnements de la vie de Dieu et de son Royaume. C’est la magnifique comparaison du figuier : dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l’été est proche. A l’approche de la venue du Seigneur, il y a bien sûr à se convertir et même à lutter pour changer ce monde. Mais il ne faudrait pas que cela nous rende inquiets et tristes. Celui qui est à notre porte nous invite aussi à voir les signes de la vie telllement belle qui grandit et qui nous porte à l’espérance.
Paul Scolas