Méditation 16ème dimanche ordinaire B – 18 juillet 2021
Enthousiasme !
Définition : Dieu dans le cœur !
Evangile de Marc, 6, 30-34
Enthousiastes, les apôtres l’étaient au retour de la mission ! C’était génial ! Ils voulaient tous raconter à Jésus les guérisons accomplies, Satan qu’ils voyaient fuir la queue entre les jambes au fur et à mesure qu’ils annonçaient la Bonne Nouvelle du Royaume…
C’est formidable la vie avec Jésus ! Quand est-ce qu’on remet ça ?!
Jésus écoute. Il mûrit un projet pour ses disciples. Il les voit heureux mais sait qu’ils sont fatigués. Ce n’est pas à lui qu’il faut dire ce qu’il en coûte d’annoncer la parole de Dieu !
Première urgence : un bon repos et un bon repas !
Direction : le désert. On y est tranquille et, pas tellement loin : un petit oasis où s’étendre à l’ombre sur un beau tapis d’herbe verte !
L’intention de Jésus n’est pas seulement d’offrir un pique-nique à ses apôtres mais de parfaire leur formation : c’est sa seconde urgence.
La joie de sa petite bande le ravit mais en même temps l’inquiète. Il lui faut arracher les apôtres à une satisfaction trop sensible qui les conduirait à une confiance trompeuse en eux-mêmes : le serpent n’est jamais loin !
Il veut leur faire partager le secret de sa réussite et de la leur : l’intimité avec le Père vécue dans la prière.
Le véritable enthousiasme, c’est d’avoir Dieu dans son cœur, la confiance totale en ce Père de qui vient tout réconfort et tout bien.
Si Jésus attire, c’est que son Père l’attire et qu’il attire irrésistiblement vers le Père. La pastorale, c’est un jeu « d’Aimants » !
Et là, à l’écart, Jésus partage son action de grâce et aide les siens à reconnaître la source de toute communion, de toute sainteté.
Le temps des vacances peut être pour nous l’occasion de ce cœur à cœur avec le Père, d’échapper à ce brouhaha de la vie où l’on se croit seul ou le maître du monde.
Reposez-vous un peu dit Jésus à ses apôtres.
C’est curieux. Jésus ne dit-il pas quelque part : Mon Père travaille toujours et moi aussi je travaille.
Apparente contradiction, car pour Dieu : action et repos sont une seule et même chose ; comme prier, c’est agir et agir, c’est prier.
C’est chaque jour que Dieu crée et trouve que cela est bon ; et c’est chaque jour qu’il se repose sur l’homme en lui abandonnant son œuvre.
Malheureusement, cette unité est brisée par le péché.
Après la faute d’Adam et Ève, tout ce qui était facile, merveilleux, paradisiaque devient tout à coup pénible et hostile : le travail, l’enfantement, la terre, tout semble se retourner contre l’homme et s’acharner sur lui…
Pour retrouver l’harmonie, il suffit de porter le regard de Dieu sur toutes choses et c’est alors plein d’enthousiasme que nous proclamerons nous aussi que toutes ces choses et ces personnes sont belles et leurs actions limpides, comme par exemple de faire des juifs et des païens, une seule réalité unie dans l’amour et la paix : un véritable tour de force comme il ne s’en passe qu’en Éden.
Jésus en débarquant voit une grande foule ; ses entrailles se nouent : ces pauvres gens sont comme des agneaux sans berger…
Comment est-il possible que des êtres aussi beaux et uniques, que des enfants chéris du Père soient si mal traités et à ce point abandonnés de tous ?
Le grand choc du Pasteur ! Du vrai Pasteur ! Du seul Pasteur !
Tous les autres ne sont que des mercenaires et ne cherchent que leur intérêt.
Troupeau ? Un mot qu’ils ne connaissent pas : ils n’ont que des listings. Aucun nom sur leur liste : que des numéros !
Le travail est énorme et le monde des pauvres est loin d’être vacciné contre les prédateurs !
Il faut former et former encore des pasteurs qui auront Dieu dans leur cœur.
Jésus s’y emploie mais ce sera long avant que l’Esprit vienne remplacer les cœurs de pierre.
Et Pierre, justement, et les autres, et nous-mêmes mettront encore du temps avant de se laisser pénétrer pleinement de l’Esprit du Beau Pasteur : donner sa vie pour ses brebis. Traduction : que le Pasteur se fasse lui-même Brebis : Agneau de Dieu qui soulève le péché du monde : voilà l’homme le plus fort du monde et de tous les temps !
L’Homme qui a Dieu chevillé au cœur : Source intarissable d’Enthousiasme !
Abbé Michel Diricq
Quand meurt le jour.
1- Quand meurt le jour, Seigneur, tu nous invites à laisser le fardeau.
Tu prends sur toi le poids trop lourd, Tu nous offres ton amour
Pour y trouver le repos que cherchaient les disciples.
2- De cette croix dont l’ombre lumineuse couvre un monde épuisé,
Les bras tendus vers le pardon, Tu rassembles en communion
Les fils de Dieu dispersés que ranime ta grâce.
3- Nos lampes brulent ardentes et l’espérance tient nos cœurs en éveil :
Ta voix bientôt fera surgir, impatients de t’accueillir,
Les serviteurs déjà prêts pour les joies du Royaume.