Méditations pour l’Epiphanie – 3 janvier 2021
Nous voilà déjà à la fête des trois Rois Mages ! En fait, l’évangile dit simplement à propos de ces étonnants visiteurs : des mages venus d’Orient. Il ne dit pas qu’ils sont rois. Il ne dit pas qu’ils sont trois. Mais, et cela c’est important, ils ne sont pas juifs et ils ont un métier d’astrologues que la Bible n’aime pas particulièrement.
Et pourtant ! Ils sont des guetteurs de lumière. Ils ont vu l’étoile et ils se sont même mis en route à la recherche du roi des juifs qui vient de naître. Car il y a un roi dans ce récit. Il y en a même deux. Deux rois on ne peut plus différents.
Le roi Hérode. Un roi dominateur, imbu de son pouvoir et prêt à tout pour le sauvegarder. Il va même feindre de s’intéresser au roi qui vient de naître. Il n’hésite pas à annoncer aux mages qu’il ira se prosterner devant lui. Mais la suite, nous le savons, sera toute différente.
Quant à ces étrangers que sont les mages, eux, ils font confiance à l’étoile et ils la suivent. Ils se rendent même à Jérusalem auprès de ceux qui connaissent bien les Ecritures juives. Ceux-là, qui sont pourtant bien préparés à accueillir le Roi-Messie, sont capables de décrypter le Livre de la Parole de Dieu, mais ils ne se mettent pas en route.
Les mages, comme les bergers de l’évangile de Luc, seront seuls à reconnaître un roi dans un enfant. Un enfant fragile avec Marie sa mère sans laquelle il ne pourrait même pas subsister. Un enfant promesse de vie, de paix, de fraternité. C’est un tout nouveau règne qui commence là, une toute nouvelle façon de régner.
A l’autre bout de son évangile, Matthieu nous présentera ce même roi siégeant devant toutes les nations rassemblées. Ces nations déjà présentes, par les mages, à Bethléem. Et à ceux qui sont prêts à entrer dans son royaume, le roi déclarera : ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.
Les mages sont les premiers de ceux-là, eux qui ont reconnu le roi dans un enfant. Et nous ?
Paul Scolas
Prier avec les mages
Fais, Seigneur, qu’en ce jour d’Épiphanie,
j’aie le regard clair, l’âme pure,
la volonté forte, l’amour ardent,
afin de trouver dans le monde
les manifestations de ta volonté sainte et de ton amour.
Que mon âme soit, aujourd’hui surtout,
en état d’attente confiante ;
élevée vers toi, occupée de toi.
Que mon intelligence s’applique à remarquer les splendeurs
qui m’entourent et me parlent…
Tes étoiles, tes fleurs, tes ruisseaux, tes oiseaux, tes enfants..
Que mon vouloir, orienté vers toi,
soit constant dans la poursuite du Bien,
enthousiaste et courageux.
Que toutes mes affections, tous mes désirs,
se résument en cet appel :
» Seigneur, fais que je te voie.
Seigneur, fais que je te suive,
comme ils ont vu, comme ils ont suivi… «
Amen.