Méditation : 1er dimanche de l’Avent B – 29 novembre 2020
Viens, Seigneur, éclairer nos nuits !
Le texte de l’évangile que nous venons d’entendre et nous fait entrer dans cette période de quatre semaines d’intense préparation à la venue du Seigneur, est tiré de l’évangile de Marc. En l’écoutant tous les dimanches de cette année, ce sera chaque fois une invitation, une occasion pour chacun de nous d’aller à la découverte de « Celui qui vient » : Jésus, Fils de Dieu, comme Marc a bien voulu nous le présenter dans « son » évangile!
L’Eglise nous parle de la triple venue du Fils de Dieu dans l’histoire. Il est venu en prenant chair de la Vierge Marie et s’est fait homme. C’est sa première venue, l’incarnation. Il vient chaque jour, marchant à nos côtés, à l’écoute de nos prières et dans les sacrements, c’est sa seconde venue. Il reviendra enfin dans la gloire, à la fin des temps, et nous le verrons tel qu’il est !
Quel est alors le sens de l’Avent, puisque le Seigneur est déjà venu ?
L’homme est un être de désir. Il attend toujours quelque chose, il recherche le bonheur. De même, secoué par le covid-19, le monde, « ce petit village », attend quelque chose : le vaccin contre cette pandémie. En entrant dans l’avent, le disciple du Christ n’attend pas quelque chose. Il attend un homme, le Fils de Dieu. C’est ce « temps favorable » où le disciple du Christ est appelé à réaliser qu’il existe dans sa vie des « recoins obscurs » qui n’ont pas encore été pleinement visités par la venue du Fils de Dieu.
« Veillez donc, nous dit le Seigneur, car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin ». Il s’agit pour chacun de nous d’ouvrir l’œil, de discerner et nommer ces « nuits » de notre vie auxquelles le Seigneur voudrait s’inviter, pour nous apporter la lumière de sa présence.
Il y a beaucoup de ces nuits en nous et autour de nous. La nuit de qui se sent seul, rejeté ou abandonné, la nuit de qui a perdu un proche et n’arrive pas à vivre son deuil, la nuit de celui qui se sent trahi dans son affection, la nuit de qui est malade et voit venir la fin…
En ce temps particulier que nous vivons, viens Seigneur, éclairer nos nuits !
Barnabé IKANA