Un siècle vous contemple ! (Une centenaire dans notre Unité pastorale…)
Ghislaine n’en revient pas ! C’est incroyable, qu’elle dit ! Jamais je n’aurais pensé ça !
– Mais Ghislaine, en quelle année es tu née ? Ceci, entre nous, bien sûr…
– Le 29 mars 1921.
– Eh bien ! Tu vois, compte comme tu veux : ça fait 100 ans tout juste !
Ghislaine rit d’étonnement, pas encore tout à fait convaincue d’en être arrivée là…Incrédule, elle qui est si croyante !
Dans sa vie de centenaire, elle en a connu des joies, des peines, des émotions…
Qu’est-ce qui l’a rendue si jeune, si rayonnante, si incrédule quant à son âge ? Une potion magique ?!
Oui, c’est à peu près ça, si l’on peut appeler ainsi la foi en Jésus-Christ et en son Esprit qui donnait, rappelez-vous, l’impression aux gens qui écoutaient les apôtres que ceux-ci avaient bu un coup de trop !
C’est ça ! Ghislaine est branchée sur une nappe phréatique qui fait sourdre en elle et en continu : le saint Esprit.
Résumons un siècle de vie en trois moments forts :
D’abord, son mariage avec Marcel, son cher époux, tailleur de son métier, et, la naissance de ses deux enfants : Simon, décédé, et, Véronique sur la photo.
Ensuite, c’est dans l’Église que Ghislaine a puisé l’énergie de sa foi, en fréquentant les sacrements, les rassemblements de prière où elle recevra en cadeau des amies merveilleuses dont le souvenir reste gravé en elle pour l’éternité.
Et, un jour, mémorable entre tous, le curé viendra lui demander d’être catéchiste pour accompagner sa petite fille à la réception des sacrements de l’initiation chrétienne.
Quand elle en parle, Ghislaine est prise de lévitation ! Son visage prend les couleurs de l’arc-en-ciel ! Ce fut la grande joie de sa vie !
Enfin, Ghislaine a connu une autre joie, sur le tard dirons-nous : celle d’avoir le bonheur de recevoir l’Eucharistie chaque dimanche. Pour être franc, il faut dire que c’est encore grâce à sa prière : Quand un pauvre appelle, Dieu écoute !
D’où, chaque dimanche, Jour du Seigneur, lui vient le même étonnement ravi d’Élisabeth : D’où me vient ce bonheur que la Mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi…
Et l’on sait que ce qui s’est passé en Élisabeth se situe à un niveau plus bas dans le ventre où Jean tressaille de joie en percevant la présence de Jésus dans le sein de Marie. Tout ceci est bien réel, bien qu’invisible au commun des mortels.
En ce temps de pandémie que nous ressentons comme interminable où l’on comptabilise au trébuchet ceux qui peuvent entrer à la célébration moyennant inscription, une réflexion s’impose.
Si cette épreuve du coronavirus avait au moins pu servir, quand le confinement aura cessé, à nous rapprocher de ceux et celles pour qui le confinement est une réalité sans fin…
Quelles Marie pourront susciter l’étonnement ravi dans le cœur des Élisabeth : D’où me vient ce bonheur que la Mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi… ?
Nous te faisons confiance : Église de Jésus-Christ !